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Yuki au mois de Mai [FLASHBACK / ONE SHOT]
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MessageSujet: Yuki au mois de Mai [FLASHBACK / ONE SHOT] Yuki au mois de Mai [FLASHBACK / ONE SHOT] EmptyMar 5 Juin - 22:04



Sept fois à terre,










huit fois debout.
En ce début juin, j’étais sortis prendre l’air quelque part dans la cours du pensionnat. Il me restait un peu de temps avant d’aller à la rencontre de mon chien dans la ville voisine. J’étais très impatient d’y être, mais comme je ne connaissais pas très bien le chemin, j’avais besoin de l’aide de Numa. De plus, elle travaillait là-bas. Je profitais donc de cela pour passer un peu de temps avec elle en plus de suivre son chemin.

Le mois de mai avait été fort en réflexion pour moi. Je ne dis pas qu’il avait été plus simple, bien au contraire. N’ayant pas l’habitude de voir ce qui m’entourait de cette façon, je devais tout reprendre à zéro sans savoir si j’en étais réellement capable. Pour moi, la première étape avait été d’accepter que l’amitié n’aboutissait pas toujours à la trahison. La démarche fut loin d’être facile puisqu’il avait fallu que j’aille à l’encontre de mon quotidien passé. Je n’avais jamais pu parler à une personne sans que cela ne se retourne contre moi, laissant des blessures indélébiles qui se voyaient dans ma façon de réagir dans chacune de mes conversations. Sheila et Numa m’ont beaucoup aidée. L’une venait souvent me rendre visite, armée de sa bonne humeur et de joie de vivre. Elle qui me faisait découvrir de petits plaisirs simples rendait ces moments très légers. Un peu comme si un poids m’était retiré des épaules, sans que cela soit lié au secret qu’elle m’avait arraché plus tôt. Non puisque même la première fois j’avais cette impression. Je n’avais juste pas eu le courage de me l’avouer. Quant à Numa, elle m’aidait beaucoup d’une toute autre façon. En cours, nous étions plus proches sans que ce soit en nous parlant. Non. Personnellement j’appréciais simplement son calme et sa compagnie sans que nous ayons besoin de communiquer à tout va. Pour moi, c’était le mieux puisque je ne me sentais pas à l’aise autrement. Que dire ? Que penser ? Que faire ? L’action n’était un point avec lequel j’étais familier, préférant réfléchir très souvent. Réflexions qui me faisaient très souvent douter malgré le chemin que j’avais beau parcourir pour accepter que j’avais des amies qui ne me quitteraient pas.

Grâce à la présence de l’une d’elles, j’allais beaucoup plus en cours. J’avais même fait l’effort de mieux participer aux cours de sciences de la vie et de la terre. Au début ce ne fut pas simple, le sujet étant encore beaucoup trop douloureux pour moi. Mais, une fois que nous fûmes passés à autre chose, je m’appliquai davantage. Cela me permit de constater l’absence des trois brutes qui me faisaient du mal depuis un moment s’en aller. Ou, plus exactement, ils cessèrent de venir du jour au lendemain. Quand quelqu’un demanda si on savait ce qu’ils avaient, j’entendis dire qu’ils avaient été renvoyés chez eux. Toueris eu alors une réaction qui me déplut. Moi qui m’attendais à ce qu’elle déclare : “Bon débarras !” avec toute la haine qu’elle éprouvait à leur égard, elle marmonna qu’ils n’avaient pas mérité ça. Malgré les nombreuses questions que je lui avais posé sur le sujet, elle n’en dit jamais plus, préférant me rassurer sans arrêt qu’ils ne reviendraient jamais me faire du mal. J’avais un mauvais pressentiment, sans vraiment parvenir à une conclusion. Au point que je n’avais pas réussi à en parler aux filles, gardant mes doutes pour moi.

Pendant une ou deux semaines après leur “départ”, je me souvins que j’avais été demandé à plusieurs reprise lors de “conseils disciplinaires”. Je n’étais pas le fautif, mais le témoin principal, la victime, à qui on demanda des précisions sur ce qu’on m’avait fait subir. A chaque fois, j’avais eu peur de dévoiler mon secret, que cela se retourne contre moi ou un autre. Mais le fait de me retrouver entouré d’une dizaine d’adultes avait tôt fait de faire taire ces craintes. Ma docilité avait fait à nouveau surface, tout comme mes anciens réflexes, me faisant parler avec détails quand on m’en demandait, ou plus succinctement lorsqu’il s’agissait de rappels. Dans tous les cas, j’avais l’impression de revivre chaque moment encore terriblement frais dans ma mémoire. Même les mots de l’initiateur étaient comme imprimés, encrés en moi. C’était horrible. Et je pèse mes mots ! Est-ce que ce témoignage avait pu avoir une influence sur leur sort ? Oui. Sans aucun doute possible ! Mais au point de les faire “disparaître” ? … C’était moins sûr… Et comme Toueris ne semblait pas vraiment satisfaite de leur sort, je ne pouvais pas nier l’évidence : il ne leur était rien arrivé de bon.

L’absence de tortionnaire avait rendu ma vie à l’académie plus tranquille et moins douloureuse. J’avais également la présence de mes amies et de mon chien pour m’apaiser, ce qui était un grand pas en avant. Ma déesse ne cessait de me complimenter pour mes efforts alors que j’avais plutôt l’impression de ne rien avoir fait. Enfin… Je les acceptais parce que c’était mille fois plus agréable que la voir me faire la tête ou des reproches. Je ne le lui cachais pas, ou pas totalement, la laissant me taquiner sur ma malhonnêteté envers moi-même.

Ainsi, il ne restait qu’un seul gros problème à gérer à la fin de ce mois de mai, en plus de ma recherche de qui j’étais réellement : mes parents. Ils n’avaient pas arrêté de me harceler de lettres de plus en plus indécentes et/ou blessantes, physiquement parlant. Mes doigts étaient presque entièrement recouverts de pansements couleur chair pour  cacher mes multiples coupures. Je savais que cela ne tiendrait pas longtemps, mais je n’étais clairement pas prêt à en parler à qui que ce soit. Ils étaient mes parents. Comme ils me l’avaient mainte fois répété, je leur appartenais. De ce fait, ils avaient tous les droits sur ma personne. C’était tellement contradictoire avec ce que m’avait dit Numa à l’hôpital ou le jour où j’avais trouvé ma compagne à quatre pattes, que je ne savais plus trop quoi penser. C’était mon deuxième pilier, et le plus important, qui était sur le point de s’écrouler. Celui de l’amitié était bien trop frais pour me maintenir si je perdais le second. Une image que Toueris ne cessait de contester par tous les moyens possibles et imaginables. Au point qu’un jour elle me fit chercher des chansons sur internet. Pour cela, elle me guida puisque je n’étais pas bon en informatique. Elle prétendait qu’ainsi je pourrais voir les choses différemment comme avec la chanson de Numa, Mon fils, ma bataille. C’est ainsi que je trouvais des chansons japonaises qui venaient d’un manga, Natsume Yuujinchou, qui me parlèrent beaucoup. Mais, mon déni n’étant pas du tout résorbé lorsqu’un sujet me concernait, pas au point de me faire changer d’avis.

C’est ainsi que mon mois de juin débutait : sur de nouvelles bases.
(c) Yuki Nakamura sur Pensionnat Immortal
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