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Mister, your driver has arrived ~ [Ft Iahmes Kadiri]
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 :: Périphérie - Monde :: ◄ Galway - Est
MessageSujet: Mister, your driver has arrived ~ [Ft Iahmes Kadiri] Mister, your driver has arrived ~ [Ft Iahmes Kadiri] EmptyLun 24 Aoû - 1:10




Mister, your driver has
arrived ~



Wilhem regardait le cadran de son réveil, il ne voyait pas l’heure vu qu’une chaussette traînait dessus. Mais il pouvait déterminer à peu près l’horaire. Il brandit son bras, peu convaincu de vouloir connaître la réponse, pour mettre de côté la chaussette. C’était… Trop loin. Il était tellement emmitouflé dans sa couette, la tête enfoncée dans trois coussins et une énorme peluche de tigre. Son seul œil voyant fixant le cadran trop méchant pour s’approcher de lui-même. Wilhem soupira bien fort en se submergeant encore plus dans les plumes et le coton. Il n’avait pas du tout envi de vérifier, alors il préféra abandonner. Il était sûr d’une chose, son esprit était dans les vapes. Comme il n’avait pas beaucoup dormi. Il savait que d’après la non-présence des rayons du soleil à travers les stores, il n’était pas encore le matin. Ce n'était pas gagner…

Il y avait une raison très simple à sa passivité. Il était crevé, c’était vrai mais aussi très excité. Et savoir l’heure n’allait pas l’arranger. Après tout, c’était dans la moitié de la matinée que la chose qui le tenait autant à cœur allait se produire. Wilhem cherchait son téléphone mollement entre ses coussins. Il tournait la tête sur l’autre côté du lit, pour avoir un aperçu visuel de l’endroit où était ce fichu appareil. Il abandonna sa recherche en ne le voyant pas. C’était sûr, à tous les coups, le téléphone était tombé. Le borgne ronchonnait pour lui-même avant de remettre la couette au-dessus de sa tête. 

Tout avait commencé il y a quelques mois. Wilhem avait fait la rencontre à une heure improbable d’un possédé comme lui. Le premier. Coïncidence étonnante, il était aussi possédé par un Dieu égyptien. Leur rencontre avait été un baume au cœur pour Wilhem qui se trouvait à gérer ses émotions, qu’il pensait maîtriser jusque-là. Mais il n’y avait pas à dire, découvrir des gens qui ont les mêmes problèmes et pouvoir en parler ça changeait la donne. Après un premier contact dans les rue froides du Vieux Galway, il avait pu prendre son numéro. 

C’était un type sérieux, le contraire de Wilhem. Droit dans ses bottes, avec une morale à en faire trembler les pêcheurs. Il avait un physique de tombeur et pourtant le caractère d’un agneau. Son impression de lui était peut-être faussée, mais il avait la sensation qu’il était d’une douceur à faire fondre les métaux les plus durs. Le genre de type qui n’était pas du tout à l’aise en public et qui aurait la décence d’avoir du tact. Sans aucun doute une personne d’une grande intelligence. Alors que Wilhem était un je-m’en-foutiste, égoïste, très sociable et pas sérieux pour un sou. Et malgré toutes leurs différences, ils se ressemblaient. Wilhem le sentait dans ses tripes, il n’arrivait pas à mettre des mots sur ce qu’il pressentait. 

Peut-être leurs épreuves communes qui avaient créer une possibilité d’amitié ? Parce que Wilhem le voyait comme un ami. Il ne le connaissait pas assez, c’était clair, pas autant qu’Alexandre son meilleur ami. Pourtant, quand le poids d’Anubis serait trop lourd pour lui à porter. Ce ne serait pas Alexandre qu’il appellerait. Ce serait Iahmes. Iahmes Kadiri, le professeur d’arabe et d’Egypte ancienne. 

Ils avaient échangé ensuite leurs numéros. C’était une grande première pour Wilhem : il avait été surpris. Il avait mal cerné ce Iahmes, en plus de mal orthographié son prénom. Ce mec écrivait des smileys bon sang ! Jamais Wilhem aurait parié un kopeck sur ça ! Ça l’avait tellement chamboulé qu’il avait encore plus accroché à Iahmes. Ils avaient commencé à communiquer de tout et de rien. Wilhem s’était ouvert par message à lui. L’écran avait facilité les choses. Ce n’était pas une minette qu’il draguait, mais un ami avec qui, il pouvait se permettre de papoter. 

Alors quand il avait appris qu’ils ne pourraient pas se voir avant un moment parce qu’il allait finir sa soutenance, ça l’avait déçu. Iahmes partit dans un pays plus chaud, leur communication avaient réduit. Wilhem avait eut pleins de choses à faire, gérer ses émotions avec une de ses exs, quelques problèmes avec Anubis, faire son travail. Il n’avait pas voulu déranger plus que ça son nouvel ami qui devait être encore plus prit que lui. 

Ça lui avait manqué leur échange. Alors quand il avait appris son retour il y a une semaine, il avait été extatique. Tel une fillette qui allait rencontrer sa star préférée à un concert. Parce qu’il avait pris la décision d’aller le voir en secret. Enfin, Iahmes n’était pas au courant quoi. Il connaissait l’horaire de son avion, il savait qu’il allait atterrir à l'aéroport de Galway. Et c’était là que l’esprit chevaleresque de Wilhem entrait en action, il allait venir le chercher ! Les voyages, c’est long et fatiguant, donc quoi de mieux qu’un secrétaire ultra dans son élément pour simplifier la tâche en faisant un super chauffeur ? Et hier, il n’avait pas réussi à s’endormir. Tellement de pensées qui s’enchaînaient. De se dire qu’ils allaient se revoir. Son cœur était tout excitée, ça n’arrangeait pas son manque de sommeil. 

Quand il avait sombré dans le sommeil, il devait être autour de 2h du matin. Et maintenant, il se décida, en grognant encore quelques minutes, à affronter la réalité. Il se relevait doucement, craquant toutes ses vertèbres une par une avant de se pencher sur le côté de son lit et de voir son Sacro Saint téléphone dont la chute avait été amortie par son jean. Il le récupérait en tendant son bras et se rallongeait sans plus de cérémonie. 6H10. C’est-à-dire beaucoup trop tôt. 

Voilà les informations qu’il avait pour tout bien préparer. L’avion d’Iahmes atterrissait à 12h30 dans l’aéroport de Dublin. Donc il n’aurait plus qu’à venir le chercher avec sa superbe voiture, comme ça, il n’aurait pas à prendre un taxi, ni le bus pour aller jusqu’à chez lui. Mais le trajet ne durerait que 2 heures de son domicile à l’aéroport. Donc il lui restait très exactement 3H et 50 minutes à tirer avant de partir. Plutôt 3H et 49 minutes avec cette réflexion. Wilhem se décidait à se bouger. De toute manière le connaissant, même s’il lui manquait du sommeil, il n’arriverait pas à s’endormir. Et si par malheur, il y arrivait, il raterait Iahmes. Et ça, ce n’était pas envisageable. 

Avec une lenteur toute particulière, en serrant une petite peluche d’ourson, il s’extirpait du lit pour trainer des pieds vers le salon et enfin la cuisine. Il prenait son bol de céréale à l’effigie du dessin animée "Mon petit poney" et ses céréales pour les poser sur le plan de travail. Puis il changeait la capsule à expresso avant de l’activer. Le bruit de tondeuse de la machine à café le sortait peu à peu de sa torpeur. Wilhem bailla en tenant toujours sa peluche. Une fois le café fait, il traînait avec son petit-déjeuner et son café vers le salon et la table. Entamant sa routine du matin. 


Wilhem observait sa montre pour voir qu’il était 9H45. Il avait eut tellement de temps pour se préparer, qu’il avait utilisé le temps restant pour faire sa vaisselle et un peu de rangement. Maintenant son appartement ne ressemblait plus à une déchetterie même si certaines choses n’étaient clairement pas à leur place. Mais c’était la place que Wilhem leur donnait. Il avait une façon de ranger tellement spécifique que c’était absurde. Mais au moins il n’y avait plus rien par terre. Il était habillé d’un pantalon en toile et d’un tee-shirt ample blanc. Il prit au passage ses lunettes de soleil qui le faisait passer pour un aviateur et sa casquette des Giants de New York. Il ne manquait plus que ses clefs de voiture et c’était parti ! 

Le Brixton rentrait dans sa voiture en sifflotant, tout léger de ce qui allait se produire. Il se sentait vraiment enfantin à se réjouir de voir son ami. Enfin, pouvait-il se dire « ami » ? Après tout, ils ne se connaissaient pas si bien, ils ne s’étaient vu qu’une seule et unique fois. C’était un peu sauter des étapes. Pourtant, il y avait peu de personne dans les proches de Wilhem qui pouvait prétendre ce titre. Il haussait des épaules à lui-même en se calant dans son siège. Il soupirant en voyant le volant à droite. Il était habitué maintenant, mais il ne donnait pas cher de sa peau quand il reviendrait voir sa famille aux USA. Il y avait toujours un temps d’adaptation, particulièrement dangereux. Et l’Irlande était un des rares pays à avoir le volant à droite. 

Ça ne suffisait pas à perturber sa bonne humeur. Il se mit à s’engager vers la sortie de la ville. Il tapotait sur son volant, la musique en fond, chantonnant avec. Il avait la patate malgré ses quatre heures de repos. Il avait l’impression d’avoir fait des montagnes russes et que l’adrénaline ne descendait pas encore. Puis comble du bonheur, il faisait beau et ça, c’était la cerise sur le gâteau. Il était sensible au moindre rayon de soleil comme de la nicotine. La luminothérapie avait autant d’effet sur son humeur qu’une baise sans prise de tête. 

Au bout du voyage, il gara la voiture dans le parking. Toujours son air en tête, les clefs tournant autour de son index. On pouvait clairement dire qu’il avait une pêche d’enfer. Il prit une feuille de papier et nota « Mr. Kadiri » dessus pour faire comme dans les films. Le secrétaire claqua ensuite la portière avec ses fesses et ferma à clef sa petite voiture. Il observait l’aéroport qu’il avait déjà pris. Il se rappelait que son déménagement avait été une galère sans nom. Heureusement, il n'aurait pas à déménager avant un moment. Enfin peut être ? Il n'avait toujours pas réfléchi à son futur.

Il avança dans le grand aéroport où il y avait pas mal de monde, il tenait fièrement et souriant sa pancarte. Avec sa casquette et ses lunettes, il était méconnaissable. Seul un bout de son bandeau pour son œil pouvait le trahir. Même sa chevelure atypique était planquée en une queue-de-cheval coincée dans le creux de sa casquette. Plus qu’un quart d’heure à attendre ~ il se demandait quelle tête il ferait… « - Et s’il n’était pas content… ? » Wilhem grogna, il l’avait presque oublié celui-là. Pourquoi ne serait-il pas content de le voir ? Ça faisait un moment qu’ils communiquaient et il allait lui faciliter la tâche en faisant le taxi ! « Mais qui te dit qu’il n’a pas prévu… Quelque chose pour l’amener ? Et peut être qu’il sera accompagné ? » Ah… Le dieu marquait un point, vu l’organisation d’Iahmes, ce serait étonnant qu’il n’ait pas prévu un moyen de transport, peut être même déjà réservé ! Quelle bourde… Aurait-il dut lui demander ? Lui dire qu’il allait venir le chercher ? ARG ! Il se prit la tête entre les mains, sa bulle de confiance se dégonflant lentement. Bon pas de panique. Il était là, et puis si ça se trouvait, il n’avait rien prévu du tout ! « Sérieusement ? » Wilhem soupira un grand coup. Il y était déjà, à quoi bon se prendre la tête maintenant ! Au pire, s’il sent la moindre gêne, il part après un grand salut amical et ils se verraient plus tard. Pas de quoi s’angoisser. 

To be continued...


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MessageSujet: Re: Mister, your driver has arrived ~ [Ft Iahmes Kadiri] Mister, your driver has arrived ~ [Ft Iahmes Kadiri] EmptySam 29 Aoû - 12:34


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Le tambourinement des turbines avait été au départ une boule d’angoisse qu’il n’avait jamais réussi à ôter. Roulant dans les compartiments de la machine, au départ lentement, elles se fondirent dans leur mouvement et firent trembler l’appareil sans pour autant le secouer.
Certainement la raison pour laquelle il savait qu’il ne reviendrait pas avant un moment, elles signifiaient enfin son départ du pays avec le regret de pas pouvoir rester, tout en conservant le désir de repartir.
Etait-ce ainsi que se sentaient les voyageurs du bout du monde lorsqu’ils aimaient à rentrer, mais à partir tout autant ?

Le regard unique de l’égyptien s’était porté sur le hublot qu’il jouxtait, son reflet recouvrait la totalité de la vitre à travers de laquelle les avions parcouraient les pistes autant que les humains qui les remplissaient.

Adieu le sable fin, le chaud soleil du désert.
Il y avait encore dans ses narines ces odeurs d’épices, de toiles de lin, de terre sèche. Celle des palmiers, du limon, de l’eau marécageuse et des roseaux près des rives du Nil.
Ce monde-là si bruyant était revenu à ses yeux ainsi qu’un monde lointain qu’il n’avait connu - et pourtant si familier, révélait à quel point il s’était de trop éloigné.
Il y avait encore ces gens qui tentaient de se raccrocher à lui comme lui se raccrochait à ses souvenirs, à son attachement à sa terre. À ses racines.
Mais cet univers-là était devenu si étranger, qu’il en avait oublié la notion de maison.

Soudain le vibreur de son téléphone se mit à vibrer, le réveillant de sa torpeur. Sa pupille noire reflétait à présent les noms qui défilaient sur sa messagerie.
Elle s’arrêta sur le dernier, celui de Salem, qui lui souhaitait un bon voyage. Qu’il regrettait de ne pas le voir rester. Qui se languissait de son absence sans qu’il ne le lui dise de façon claire.
L’ancien doctorant eut un fin sourire, discret mais révélateur de l’attachement qu’il portait à son ami. Il avait oublié à quel point c’était un homme plus impulsif et tête-brûlée, mais son grand coeur réunissait les gens autour de lui.
Un soupir de déception mêlé à la nostalgie s’échappa de ses narines, un souffle qu’il coupa à la vue du message juste au-dessus qui venait d’apparaître :

Iah… tu m’avais manqué et tu me manques déjà. Je sais que tu as beaucoup de choses à faire, mais écris-moi quand tu arrives. Dès que t’as un moment, tu me dis, je t’appelle.

Un sourire - triste peut-être, s’était étiré sur le coin de ses lèvres, avant qu’il ne reconfigure son réseau : en parallèle les haut-parleurs intimaient aux usagers de mettre les téléphones en mode avion.
Il s’installa confortablement et laissa le smartphone dans sa poche, comme pour l’oublier un instant de sa vie. L’appareil avait de nouveau tremblé et commençait à se mouvoir.
Un coup d’oeil à travers le hublot lui confirma son éloignement avec l’aéroport international du Sphinx dont les lumières jaunes et rouges brillaient maintenant un peu plus loin.

Le vent sifflait encore, lorsqu’il ferma les yeux.




“Ladies and Gentlemen, welcome to Dublin Airport. Local time is 12:00 A.M. and the temperature is 22C°. Thank you for joining us on this trip, we are looking forward to seeing you on board again.”

Ce ne furent pas les allées et venues des passagers, cette densité humaine qui circulait en vagues entre les couloirs immenses de l’aéroport, ce brouhaha soudain, qui l’avaient surpris. Ni même l’accent marqué des irlandais, la plupart heureux de voir leurs proches. Mais plutôt cette fraîcheur dont il avait oublié le mordant et qui crispa ses épaules, l’obligeant à rentrer un peu plus le cou dans son écharpe, le nez lové contre le tissu.
Il avait fermé les yeux quelques secondes, comme pour s’habituer au changement de température. Les quarante-cinq degrés à l’ombre de la pyramide de Gizeh lui parurent un souvenir lointain, comme s’il avait rêvé ce voyage, comme s’il n'était finalement jamais parti.

Le professeur nouvellement arrivé réajusta sa veste noire et son écharpe à carreaux. Sous la veste il était en costume et sentait le froid de l’Irlande s’engouffrer dans les interstices. S’il n’était pas allé jusqu’à mettre ses gants, il se sentit obligé de frotter ses mains et de souffler dessus.

Dublin avait toujours ses traits marqués de ville portuaire. Les mouettes, zélées par les marées, venaient déjà piquer quelques victuailles sur les toits ou sur le passage de quelques enfants.
Si l’iode était de ces ingrédients phares de l’atmosphère de la ville tout autant que celui de son pays natal, l’odeur pourtant était totalement différente, et il ne saurait l’expliquer.

Il se fit bousculer par une fillette reprise aussitôt par sa mère. Il n’en fit pas grand cas et se contenta de lui sourire. Ses petites couettes sautaient au même rythme que ses petits pas, et il la vit disparaître dans la foule.
Là-bas, se dessinaient les grandes vitres donnant sur la sortie, et, tout en parcourant la distance qui le séparait d’elles, il lisait vaguement les panneaux. L’un d’eux annonçait les prochains départs de trains pour Galway.
Il s’arrêta un instant, vérifia le cadran et soupira. Encore une heure d’attente avant de pouvoir rejoindre le prochain train. Au pire des cas, prendre un taxi un peu coûteux.


Il reprit l’anse de sa petite valise et la fit rouler sur quelques mètres. Il allait se diriger vers la sortie lorsque son oeil ambré fut attiré par des couleurs, une silhouette qu’il semblait reconnaître. Ce n’était pas non plus partout que les gens brandissaient des pancartes comme celle-ci, avec son nom inscrit dessus.
Mr Kadiri ?... lisait-il. Quelqu’un de l’école était venu le chercher ?
Il se rapprocha instinctivement tout en mesurant ses pas - malgré le monde, et la surprise fut de mise lorsque la silhouette se confirma. La casquette et les lunettes n’y faisaient rien aux yeux de l’égyptien : ses cheveux longs, sa carrure affirmée. Pour rien au monde il ne pourrait se tromper sur l’identité de l’homme avec qui il s’était lié sur cette île. Cet ami qui l’avait sorti de ses luttes contre lui-même et qu’il espérait également avoir soutenu de ses maigres bras. Celui qui comme lui, possédait en lui la présence d’un dieu égyptien. Avec qui il avait commencé une relation d’amitié qu’il considérait comme importante dans son quotidien.

Il fut plus près et confirma la présence rassurante de son bandeau qui le décida à se rapprocher un peu plus vite. Son coeur s’était emballé, et plus encore que lorsqu’il était arrivé en Egypte, il ressentait un engouement certain à la vue de cette personne.
Il n’avait pas l’air d’avoir changé et pourtant… ce fut comme si son monde le redécouvrait dans son entièreté.

- Wilhem ? ce n’était qu’une demi question, peut-être parce qu’il avait peur que ce ne soit pas le cas, comme s’il se réveillait d’un sommeil trop long. Il sourit, la surprise dans le regard toujours, ses épaules meurtries par le siège de l’avion finirent par se détendre un peu plus.
Arrivé devant lui cependant il ne savait comment se comporter : chez lui, on s’embrassait, on se tapotait le dos, s’enlaçait comme des frères. Comment faisait-on déjà, ici ? Il tenta une approche qui était déjà bien différente de ce qu’il faisait lui-même et délaissa sa valise sur le côté pour tendre la main. Est-ce qu'il le considérait comme son ami, assez pour le congratuler de manière plus intime ? Il avait envie de l'enserrer dans ses bras et de lui dire qu’il était content de le voir. Peut-être que c’était un peu trop ?

-Comment vas-tu et que fais-tu là ? Ne me dis pas que tu as fait tout le trajet depuis Galway juste pour me chercher ?

Puis il scruta la pancarte, et dans le ton de la blague :

-Et c’est quoi ce “Mr” ? le rire fin qui s’échappa d’entre ses lèvres fut le premier qui sorti depuis plusieurs mois.


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MessageSujet: Re: Mister, your driver has arrived ~ [Ft Iahmes Kadiri] Mister, your driver has arrived ~ [Ft Iahmes Kadiri] EmptySam 29 Aoû - 22:52




Mister, your driver has
arrived ~



Quand il entendit la voix de l’aéroport, un homme qui semblait fatigué, annoncé l’arrivée imminente de l’avion en provenance du Caire. Son cœur était tout chamboulé, appréhendant autant qu’il était heureux. Il se demandait s’il était bien arrivé sans embûche. Il tendait toujours sa carte, se cachant derrière ses lunettes et sa casquette. Il savait que ça prendrait du temps pour Iahmes de sortir de l’avion puis d’aller récupérer ses valises pour enfin passer les portiques et arrivé à l’entrée où lui se trouvait. 

Wilhem souriait à pleine dent en voyant la seule personne accoutrée aussi chaudement en pleine été. Il attendait qu’il le remarque, mais il eut un petit tressautement cardiaque quand il le fixait continuer sa route. Il ne semblait pas le voir tout de suite. Quand il tournit enfin la tête vers lui, c’était limite avant qu’il ne lui fasse de grands signes bien ridicule. Il réussit à se retenir en se disant que ça embêterait sans doute le professeur d’être autant le centre d’attention. Il remarqua le temps d’hésitation de l’Égyptien emmitouflé dans son écharpe qui réussit à faire décrocher un sourire au secrétaire. Le pauvre, il passait des chauds déserts du Caire à l’été frais de l’Irlande. Wilhem n’était pas vraiment frileux et il avait assez de corpulence pour que sa masse le protège.

Anubis quant à lui semblait de plus en plus mal à l’aise, confirmant que l’autre Dieu égyptien s’approchait autant qu’Iahmes. Pas de doute possible de toute manière ! Wilhem aurait voulu s’approcher de lui à la même allure, mais ça faisait trop cliché de comédie romantique… Non pas qu’il n’aimait pas ça, mais il allait peut-être se faire taper sur les doigts alors valait mieux ne pas être trop sentimental. Même s’il en mourrait d’envie. Quand Iahmes fut à sa hauteur, Wilhem eut un mouvement d’embrassade, mais il se stoppa encore sur sa lancée.

« - Wilhem ? »


Wilhem était un peu perturbé. Il allait l’enlacer et lui souhaiter chaleureusement la bienvenue en Irlande. Mais il osait plus trop maintenant qu’il y avait cette main devant lui. Son nom de la bouche de l’égyptien sonnait chaudement à ses oreilles. Elle était familière tout autant qu’inconnu. Ça faisait tellement longtemps qu’ils ne s’étaient pas parlé. Bon déjà, il n’était pas énervé, plus surpris. C’était un premier objectif réussi après tout ! Il ne le sermonnait pas d’être irresponsable… Enfin pas encore !

« - Comment vas-tu et que fais-tu là ? Ne me dis pas que tu as fait tout le trajet depuis Galway juste pour me chercher ? »


S’il répondait oui, est ce qu’il serait fâché ? Wilhem prit un air tout penaud et gêné. Ils ne s’étaient vu qu’une fois, et malgré les SMS très nombreux, se voir en vrai était toujours différent qu’à travers un écran. Wilhem tenait toujours sa pancarte, se balançant gauchement d’un pied sur l’autre. «Tu aurais mieux fait de prévenir ! » 

« - Et c’est quoi ce “Mr” ? »


Il était rassuré du point d’humour, et ça le permettait de décompresser. Ses épaules, qui étaient jusque-là tendues, s’abaissaient. Et son ventre, qui dansait la gigue, se calmait peu à peu. Wilhem remontait ses lunettes de soleil au-dessus de sa casquette pour avoir un vrai contact visuel et lui sourire franchement. Il cala sa pancarte sous son bras et prit sa main. Il la serra et la secoua tel un gentleman… Mais il était un peu déçu de ce faible contact. Il avait franchement envie d’un câlin. Surtout un câlin du prof, une preuve qu'il était bien là en face de lui et non l'iréel portrait de sa fantasque imagination. Est ce qu’il devait prendre les devants ? C’était un peu prématuré peut-être ? Wilhem essayait de se calmer et de se faire une raison. Il essayait une folie en tapotant l’épaule d’Iahmes gentiment. Un contact court et amical. Il se sentait un peu mieux après ça. Il lâcha sa main et son épaule.

« - Je voulais me faire passer pour un chauffeur, mais il fait trop chaud pour un costume ! Tu y as cru ? Au moins une seconde ? »


Il avait surtout vu ça dans beaucoup de films et rêvait de le faire au moins une fois. Il était content que le professeur ne le rejetait pas. Wilhem en profitait pour observer son interlocuteur. Son beau manteau cintré noir faisait vraiment exception dans le paysage. Il eut un regard montrant bien qu’il le pensait trop frileux en fixant l’écharpe d'un pur style anglais. Il remontait doucement vers son visage et remarquait la cerne énorme sous son œil visible. Il ne put s’empêcher de lui toucher la joue par inquiétude. Il retira vivement sa main, conscient d’avoir un peu trop envahi l’espace vital d’Iahmes et enchaîna en parlant pour effacer sa gêne.

« - Ça me fait plaisir de te voir, j’étais tellement excité que tu reviennes, j’ai décidé de venir te chercher ! Et je pense que c’était une bonne idée. Monsieur, je serais votre chauffeur jusqu’à notre très chèèèère Galway ! »


Wilhem, pour accentuer son rôle de chauffeur, remit ses lunettes d’un coup de main et prit l’unique valise pour la porter à la place de son ami. Il se sentait vraiment pas confiant et un peu maladroit. Il ne savait pas trop comment réagir, c’était plus simple de montrer son affection à travers un écran. Le bout de ses oreilles et sa nuque était un peu rouge, mais heureusement son couvre-chef et ses cheveux cachaient tout ça. Wilhem commençait à marcher vers la sortie et sans aucun doute en direction du parking. « Et s’il a pris un billet de train ? » Aaaarg, il avait complètement zappé. Et il se sentait encore plus bête. Il se tournait doucement vers l’Égyptien une moue boudeuse sur le visage.

« - Euumh… J’ai été peut-être un peu… Rapide. Tu as prévu un train ou un taxi ? Sinon je connais une superbe voiture qui appartient à un superbe homme. »


Il avait besoin de l’humour pour se détendre et cacher qu’il n’était pas très sûr de lui. Ce qui était très rare. C’était sûr que l’image du Secrétaire très sûre de lui s’effaçait sans aucun doute de l’esprit d’Iahmes. Il se sentait vraiment gauche et pitoyable. Il espérait que la fatigue ne lui ferait pas remarquer tout ça. Il avait une petite fierté et ce n’était pas une très belle image qu’il donnait de lui-même. Il s’était rappelé de l’horaire d’arrivée, mais il n’avait pas retenu l’heure de départ depuis Le Caire. D’après son expérience d’avion, vu que c’était un direct (encore heureux pour Iahmes), ça avait du lui prendre au moins 6h sans arrêt. Et il était presque sûr qu’il y avait eut des arrêts. Donc il avait dû prendre le train avant 6h… Wilhem ressentait de la compassion franche pour sa situation. Il devait être épuisé ! « C’est peut-être pour ça qu’il ne s’est toujours pas énervé contre toi... » Merci pour l’encouragement copain Anubis.

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MessageSujet: Re: Mister, your driver has arrived ~ [Ft Iahmes Kadiri] Mister, your driver has arrived ~ [Ft Iahmes Kadiri] EmptyDim 30 Aoû - 23:33


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L’hésitation qu’il ressentit dans toute la hauteur du secrétaire fit regretter au professeur de n’avoir suivi son instinct et de ne l’avoir enlacé comme il pensait faire au premier abord. Peut-être qu’il avait été trop méticuleux dans son approche ?
La main de son ami, posée sur son épaule, acheva de le convaincre et déçu, le professeur confirma cependant son soutien en posant fermement son autre main sur son épaule. Même pour un instant.
Sa présence toutefois confirmait l’attachement qu’il avait envers lui. Il était heureux de le voir là, de ne plus se retrouver seul perdu avec ses pensées. Seth d’ailleurs n’avait daigné communiquer depuis la veille, et c’est dans cette ambiance qu’il avait passé le trajet de retour.
Ne plus avoir à réfléchir sur ses sentiments envers la situation actuelle, sur sa séparation étranger avec son pays natal, acheva de le convaincre que le secrétaire lui sauvait la vie. Cependant, il n’allait pas l’accabler immédiatement de tout cela.
Un rire nouveau s’échappa d’entre ses lèvres, il se retint quelque peu en posant le dos de sa main contre ces dernières. La fatigue l’empêchait de réagir plus posément, mais cela ne le dérangeait plus.

-Je ferai l’impasse sur le costume, puisque tu as fait tout ce chemin. Dit-il, taquin, avant de sourire plus encore, en espérant lui avoir décroché la petite frousse du moment. Il se secoua un peu, épris d’un frisson passager. J’envie cependant ton adaptation… je meurs de froid !

Et de fatigue. Les paupières engourdies, la cornée commençait à lui piquer quelque peu. Il remit sa main devant sa bouche pour bailler, tout en se retenant de décrocher la mâchoire. Quelques perles de larmes étaient apparues au coin des yeux, mais n’empêchèrent pas à l’égyptien de capter l’arrivée de la main de son ami jusque sur sa joue, ni de sentir le toucher de ses doigts sur sa peau.
L’oeil écarquillé, il n’avait pourtant pas bougé et après la reprise rapide de l’américain, il se contenta de rire.

-Une vraie mère poule !

Lui aussi paraissait fatigué, et le professeur savait qu’il avait dû se lever tôt pour venir le récupérer. Il parut même gêné de lui laisser sa valise, mais le soutien était clairement bienvenu.
Prétextant le froid encore et toujours, il emmitoufla le bas de son visage dans son écharpe, soutenant cette dernière contre ses lèvres, alors que ses joues et ses oreilles se teintaient légèrement. Il s’étonnait de lui-même réagir de la sorte lorsque sa propre famille ne lui faisait tel effet. Lorsqu’il se sentait délaissé alors que tous tournaient autour de lui. Se sentait-il plus proche de Wilhem que de cette dernière ou ne faisait-il que quelque caprice au vu de la situation ?
En tout cas, le fait d’avoir un chauffeur aussi proche de lui lui remonta le moral, la fatigue s’estompa quelque peu et il put apprécier l’instant à sa juste valeur. Il fut de nouveau pris par un rire.

-Tu es si rapide que je n’ai même pas eu le temps de réserver un ticket. Il lui donna une tape sur le bras. J’aurais dû attendre encore une bonne heure sans mon chauffeur attitré. Le superbe homme dans la superbe voiture… je ne peux pas demander mieux !

Un sourire plus ferme et étiré, plus radieux encore, se dessinait sur son visage. Plus détendu surtout, malgré la fatigue apparente.

C’est en arrivant à la voiture et qu’il ouvrit la porte pour entrer, qu’il réalisait qu’il était bien là, dans ce monde-là, avec ces personnes-là. Il eut un moment d’absence où son regard unique s’était perdu sur l’aéroport, comme un léger regret qui finalement se dissipa.
La brise lui rappela qu’il n’était plus sous le soleil chaud d’Egypte et le dépêcha d’entrer dans le véhicule. Finalement il remit le réseau sur son téléphone comme pour oublier à quel point il était frileux, se donnait une excuse pour ce silence soudain tandis que ses messages affluaient.
Je suis bien arrivé. Avait-il envoyé sans conviction à ses proches, puis avait mis son téléphone dans sa poche de nouveau lorsque son camarade s’était assis sur le siège conducteur pour démarrer.

D’ailleurs, cette situation était plutôt étrange.
Des pensées qui ne se manifestent pas, un silence retentissant. La voix de Seth n’était plus présente et il s’interrogea. Peut-être avait-il le mal du pays ? Il attendit un instant mais il n’y eut rien, et il se contenta de s’adresser alors à son chauffeur du jour, en espérant tenir éveillé pour le trajet :

-Alors, comment ça s’est passé, ces derniers mois ? Tu as pu profiter pour te détendre ? Tu as vu des gens ?

Il posa sa tempe droite sur l’appuie-tête pour le regarder.
Wilhem était si sérieux lorsqu’il conduisait, et en même temps il transpirait l’assurance, la camaraderie. Il ne sait par quelle magie, le voilà qu’il oubliait déjà ses soucis;
Peut-être était-ce là le vrai sens de l’amitié ?



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MessageSujet: Re: Mister, your driver has arrived ~ [Ft Iahmes Kadiri] Mister, your driver has arrived ~ [Ft Iahmes Kadiri] EmptyLun 31 Aoû - 14:49




Mister, your driver has
arrived ~



« - Tu es si rapide que je n’ai même pas eu le temps de réserver un ticket. J’aurais dû attendre encore une bonne heure sans mon chauffeur attitré. Le superbe homme dans la superbe voiture… Je ne peux pas demander mieux ! »


Wilhem se mit à rire et haussa ses sourcils de manière subjective, montrant qu’il appréciait le compliment, même si c’était que de la paraphrase. Il aurait presque soupiré de soulagement s’il n’était pas aussi bien élevé. Ça le rassurait, car en plus d’enlever sa culpabilité d’avoir été un peu hâtif et d’avoir voulu faire une surprise, il retournait la situation à son avantage pour devenir le sauveur au bon cœur. Wilhem se sentait beaucoup plus léger et pouvait beaucoup plus se détendre. Il s’étonnait quand même qu’Iahmes n’avait rien prévu à part prendre en arrivant un taxi ou un train. Mais il avait sans doute une façon de fonctionner qu’il ne connaissait pas encore. Avec du recul, ils ne se connaissaient pas vraiment. Ça rendait la situation encore plus étrange, mais il avait une bonne adaptation donc il ne s’en faisait pas trop pour la gêne qu’il pouvait ressentir. 

Wilhem transportait la valise et sortit de l’aéroport pour rencontrer l’air frais. Il était content de ce beau soleil et prit un petit temps pour prendre une grande inspiration. Il jeta un coup d’œil à Iahmes et se mit à rire doucement en le voyant encore plus caché dans ses vêtements que tout à l’heure. Wilhem continuait sa route vers sa belle voiture, il la voyait au loin et accompagna le prof jusqu’à elle. Sa belle Mercedez-Benz noir qu’il s’était offerte quand il habitait encore en Angleterre. Un modèle tout terrain et assez sobre, encore une couverture pour cacher qu’il aurait adoré avoir une voiture plus colorée et plus douce, avec pleins de peluches à l’intérieur et des plaids duveteux ! Mais non, il se contentait de siège confortable, austère et d’un désodorisant arbre des plus classique. Aucune personnalité, ce qui n’était vraiment pas en raccord avec son appartement. Seulement Wilhem avait les habitudes dur entre le paraître et la réalité de sa personnalité. 

Il s’installa sur le siège conducteur après avoir posé la valise dans le coffre vide. Il jeta un nouveau coup d’œil à Iahmes qui était sur son téléphone. Sans doute pour prévenir qu’il était bien arrivé à bon port, enfin à bon aéroport plutôt. Wilhem hésitait à allumer le chauffage pour le pauvre Égyptien. Mais n’était-ce pas mieux qu’Iahmes s’habitue à la fraîcheur sachant qu’il faisait quand même bon ? Même si, d’accord, comparé à l’Egypte, c’était carrément glaciale ! Mais il aurait pu y avoir pire : l’hiver en Irlande ! Et là, même ses poils d’Américain ne le sauvaient pas ! Et encore heureux que Galway était proche de la mer... Au final, il alluma le chauffage, pas trop élevé pour ne pas créer plus de chocs avec l’extérieur.. Il ne manquerait plus qu’ils tombent malades. Au moins le temps du trajet, il serait au chaud. Wilhem s’engagea dans l’allée et commença à suivre les flèches pour sortir du parking gigantesque. 

« - Alors, comment ça s’est passé, ces derniers mois ? Tu as pu profiter pour te détendre ? Tu as vu des gens ? »


Wilhem tressauta un peu face à la question. C’était légitime de la poser, mais ce n’était pas vraiment les tendres mois qu’il avait envie d’aborder en ce moment. Il crispa sa main sur le volant en tournant sur la droite. Par quoi commencer ? « Dis… Est ce que tu m’en veux encore ? »

Ça oui. Il lui en voulait. Mais ce n’était qu’un problème parmi tant d’autres. Toutes ses petites situations, qui misent bout à bout avait brisé sa résistance. Il s’était senti très seul, et il savait que le dire à Iahmes n’arrangerait pas ses affaires. Il y avait eut le départ d’Iahmes, bien sûr, un simple chamboulement qui l’avait malgré tout touché. Quand on parle à quelqu’un très souvent par message et au point de créer une routine, la voir disparaître est un peu perturbant. Mais il aurait rebondi assez vite s’il n’y avait pas eu le problème avec Moïra, son ex copine. L’une des rares personnes avec qui il s’était permis d’être lui-même. Surtout en couple, c’était un miracle. Alors quand ils s’étaient revus, il avait caressé le vain espoir de pouvoir remettre ça. Mais en même temps, ça n’était pas une bonne idée. Il avait été attaché à la nostalgie de leur relation, qui s’était mal fini pour lui. Après tout, elle était partie… Si vite… Sans lui laisser de temps de comprendre. Et il lui en voulait inconsciemment. Alors il avait pensé qu’être ami avec elle était une bonne idée…

La chute en fut encore plus sévère. Elle était partie elle aussi. Sans préavis, une nouvelle fois. Un autre choc qui l’avait estomaqué et laisser sur place. Il se rappelait du soir où il avait appelé Alexandre en pleure, chose inouïe pour maudire son sort. Alors quand la personne possédée par le dieu le plus dépressif de la planète est aussi triste. Le cocktail était assez saturé. Anubis, même sans le vouloir, avait été particulièrement touché par la tristesse de son humain et l’avait tiré dans le fond. C’était un mois atroce. Il était même surpris d’avoir réussi à tenir le coup et de n’avoir éveillé aucun soupçon. Mais voilà, avoir une voix dans sa tête qui vous rappelle que ce que vous pensiez être l'amour de votre vie est partie à cause de vous, ça n’aide pas à la guérison. 

De plus, sa négativité, qui n’était pas la marque de fabrique de Wilhem, avait engendré pleins de problèmes. Son travail ne s’était pas très bien passé, il s’était disputé avec beaucoup de gens pour des raisons stupides. Il en frissonnait rien que de se rappeler la façon dont il s'était comporté. C’était… Décevant. « Tu m’en veux vraiment beaucoup... ». Wilhem souriait en imaginant le petit Dieu recroquevillé dans un coin de sa tête. « Non, je ne t’en veux plus. Je vais bien maintenant, ce n’était que passager. Mais ça serait bien si tu ne me parlais pas dans ces moments-là gamin. » Il se craqua le cou et détendit ses épaules. Il ne s’était pas rendu compte qu’il était devenu beaucoup plus raide pendant qu’il réfléchissait à la question et qu’il conduisait en même temps. 

Wilhem avait maintenant un autre problème, mentir ou dire la vérité ? Si ça avait été n’importe qui, il aurait brodé une semi-vérité, parce qu’il n’aimait pas mentir à proprement parler. Il aimait se penser quelqu’un de franc et d’honnête, sauf avec lui-même. Mais Iahmes était quelqu’un d’assez spécial pour qu’il ne ressente pas l’envie de broder avec les mots et de manipuler l’information. Il opta pour une vérité résumé :

« - J’ai eu quelques moments difficiles... Anubis m’a vraiment pourri la vie. J’avais l’impression d’être complètement largué. Mais ça va beaucoup mieux maintenant. On a fait la paix et mangé beaucoup de chocolat. »


… Et de la crème glacée, des biscuits, des chips, des boissons gazeuses, des fast food, de l’alcool, etc. Mais il s’était remis à faire du sport en arrêtant de se morfondre, donc il avait réussi à même gagner quelques muscles. Il pouvait s’estimer heureux qu’il n’avait pas pris du bide avec toutes ses bêtises.

« - Sinon, le Directeur est toujours aussi timbré, il n’y a pas trop eut d’incidents ce qui est un miracle ! Le pire truc qui soit arrivé, je crois, c’est un vol dans une chambre. Oh ! Et il y a eu cette histoire de harcèlement, mais ils n'ont pas fait les fiers quand on est venu régler le problème avec les surveillants. Après les vacances sont arrivés, les terminales ont pleurés pour leur bal de fin d’année. J’ai filmé ça ! »


C’était vrai que son boulot de secrétaire ressemblait maintenant beaucoup plus à de la gestion que simplement classer et parler au téléphone. Ça lui allait, il aimait bien cette partie du job. Il avait plus de contact avec les élèves et pouvaient les vanner de bon cœur. Il aimait bien passer du temps avec le reste du personnel éducatif pour savoir où en était l’établissement. Vu la réputation de l’école, Wilhem prenait très au sérieux les situations qu’il y avait, sans en oublier que les étudiants ne faisaient que vivre leur jeunesse. Parce que les dossiers des amourettes, ils en recevaient à la pelle… Il se demandait souvent comment tout le monde arrivait à être repéré aussi vite. C'était connu que beaucoup de bureaux étaient équipés de préservatifs maintenant, même si c'était officieux.

« - Et toi l’Egypte ? Raconte ! »


To be continued...


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MessageSujet: Re: Mister, your driver has arrived ~ [Ft Iahmes Kadiri] Mister, your driver has arrived ~ [Ft Iahmes Kadiri] EmptyLun 7 Sep - 8:28


I'm back...
...my friend.



Des froncements de sourcil, un visage crispé. Les moindres petits changements sur son visage, sur son corps. Il les avait vus, ressentis. Les avait détaillés quelques secondes avant de détourner le regard et de scruter le paysage.

Le professeur se sentit à moitié coupable d’avoir posé la question.
À moitié car il ne regretta pas de l’avoir posé : il appréciait cet homme qu’il considérait comme proche. Enfin, il le pensait sincèrement malgré cette ambiguïté présente d’une amitié naissante. Ce sentiment étrange lorsque l’on sait que l’on peut être complice d’un ami sans jamais avoir demandé une amitié.
Pouvait-il se permettre de le lui demander ou cette situation sonnait-elle déjà comme telle ?

Le soleil était bien haut mais la différence de température entre là-bas, l’avion et la clim, ici était définitivement flagrante.
Il avait souri légèrement en sentant le chauffage tout en appréciant son geste. Il s’y réhabituerait vite, mais l’attention lui parut plus chaleureuse encore et l’empêcha de définitivement hiverner dans son écharpe.

Sans pour autant le brusquer ni même lui imposer une réponse, il attendait patiemment.
Autour d’eux les paysages défilaient, ces paysages d’été d’un monde qu’il avait refusé au tout début, entre le froid, l’inconnu et la solitude. L’on peut dire qu’au premier semestre il n’avait jamais accepté d’avoir été là, d’avoir quelqu’un qui parle dans sa tête sans réussir à s’en défaire. D’avoir quitté le confort de chez lui pour un univers qu’il pensait ne lui correspondre.
Aujourd’hui voilà qu’il revenait avec un sentiment tout autre : bien différent du moins. Entre trois et quatre mois de voyage sur ses terres d’origine, il n’avait pu y reconnaître ce qu’il connaissait pourtant si bien. Et de fuir ces terres s’était-il finalement résigné à venir à Galway, sans pour autant se poser plus de questions.
Avait-il bien fait ?

Quelques monts, quelques collines… des plaines à n’en plus finir. La verdure s’étendait à perte de vue et parfois deux, trois maisons brisait le linéaire de ce paysages. Entre les routes perdues et les villages il y avait encore ces moutons qui se promenaient allègrement.

Puis il tendit l’oreille. Le son de la voix de Wilhem anima de nouveau l'habitacle et se répandit dans la voiture. Il avait cette voix grave qu’il avait une nouvelle fois failli oublier mais qui - pour il ne savait quelle raison, arrivait à détendre un peu plus ses épaules malgré les sujets abordés.
Son regard posé sur le paysage côté pare-brise finit par glisser doucement sur les mains de son camarade de fortune puis sur son profil. De nouveau quelques crispations, un air plus sévère. Chaque mot qu’il prononçait semblait être une torture mentale pour lui.
Il ne s’était jamais rendu compte de cette difficulté. Il avait traversé une période difficile, et lui n’avait pas été là pour le soutenir. Tout comme il n’avait pas pu requérir le sien, de soutien.

Il avait encore hésité à faire part d’un nouvel encouragement, quelques secondes. Puis se rappela qu’il avait été déçu de n’avoir pu l'enlacer, de sa maladresse à afficher une certaine forme d’amitié tout en se fiant aux manières. Frustré, certainement, il décida finalement d’y aller et de poser sa main tranquille sur son bras tout en faisant attention à ne pas le gêner dans la conduite.
Sa main n’était là que pour lui transmettre une nouvelle chaleur, celle qu’il avait emmagasiné d’Egypte. Celle qu’il avait envie de lui transmettre. Celle qui disait “maintenant je suis là”, sans pour autant s’en vanter.

-Le chocolat c’est bon pour le moral ! pouffa-t-il, les amis aussi. Mais il osa ajouter un peu d’humour pour le détendre. Les enfants … Au moins l’école n’a pas brûlé.

Il y eut un nouveau sourire sur son visage fatigué, coloré sous l’oeil par une cerne de plusieurs inquiétudes et plusieurs mois d’épuisement. Mais il pensait sincèrement que son retour ici était un nouveau départ qui ne pouvait que le réconforter. Qui pouvait le lier de nouveau au secrétaire, à cette vie qu’il avait mis en hiatus pendant ces vacances scolaires.
Le voyage en Egypte avait été terrible pour lui.
Il ne pouvait plus le nier.

Alors lorsqu’à son tour il lui avait posé la question, il avait lâché le bras de Wilhem avec une douceur qu’il ne se connaissait pas non plus, un soupir teint à demi d’un regret dont il n’arrivait à se défaire. Son regard avait retrouvé refuge sur le paysage et le ciel, se demandait encore s’il faisait les bons choix. Comment pouvait-on douter de soi à ce point ?

-Hm… réfléchissait-il, ou tentait-il du moins. La fatigue n’aidait pas à rassembler ses idées, mais bien vite sa langue se délia. Généralement un bon retour à la maison, beaucoup de paperasse. Seth était plutôt enthousiaste et ça m’a beaucoup aidé pour une fois. Mais il semblerait que certains de mes amis m’en aient un peu voulu aussi.

Il se mit à rire, de façon nerveuse mais tout de même. Il n’est pas le genre d’homme à spontanément envoyer des messages à tout va, même s’il le voudrait. Peu de personnes arrive à le cerner sur tous les points malgré son calme apparent et sa gentillesse. Peut-être exige-t-on beaucoup de lui ? Peut-être demande-t-on énormément de choses à ce professeur qui n’a jamais réussi à entretenir correctement son cercle proche ?
Il ne souhaitait pas ajouter plus d’inquiétudes au panneau du secrétaire et se contenta d’énumérer les faits.

-En tout cas, ma thèse est bouclée, mes années d’études aussi. Je pense être libéré d’un bon poids à présent. Par contre je ne souhaite à personne 4 mois d’administration !

Il y eut un temps de pause, il y repensait encore comme un voyage lointain effectué il y a des années à présent. Son père lui manquait déjà. Sa maison aussi. Il ne se sentait cependant plus chez lui et tout avait changé alors que c’étaient les mêmes paysages, les mêmes habitations, les mêmes gens.
Etait-ce cela que l’on ressentait lorsque l’on n’avait plus le mal du pays ?

-L’endroit est devenu cependant assez dangereux, il y a beaucoup de soucis politiques et sociaux. Il faudra que je te fasse visiter, il y a de très beaux paysages et des gens adorables malgré tout.

La température l’avait réchauffé, il défit légèrement son écharpe et son trench coat. La route serait certainement un peu plus longue, et Seth faisait toujours le mort.

-C’est bizarre pourtant… je ne pensait pas dire ça un jour, mais je me sens mieux ici. Il riva de nouveau son regard sur lui. Je suis content d’être revenu, de te revoir, Wilhem.




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MessageSujet: Re: Mister, your driver has arrived ~ [Ft Iahmes Kadiri] Mister, your driver has arrived ~ [Ft Iahmes Kadiri] EmptySam 26 Déc - 14:42




Mister, your driver has
arrived ~



« -Le chocolat c’est bon pour le moral ! Les enfants … Au moins l’école n’a pas brûlé.  »


Wilhem ne s’était pas attendu à sentir la main d’Iahmes sur son bras. Il avait été tellement gêné de parler de tous les problèmes même vaguement, qu’il avait consciemment esquivé son regard. Bon, il devait tout de même conduire, pour pas mourir, par exemple. Mais il savait que s’ils avaient été dans un endroit où ils pouvaient se regarder, il aurait dévié son regard sur n’importe quoi d’autre. Il savait qu’il n’avait pas à avoir honte de ce genre de chose, mais ça ne l’empêchait pas d’avoir son ego touché, d’avoir peur de montrer sa faiblesse. Le secrétaire ne voulait pas ressentir ça avec son ami, mais c’était quand même plus fort que lui.

Alors ressentir son bras le gênait encore plus. Il se sentait soutenu et un peu jugé. Il ne savait pas trop comment réagir. Ce n’était que du pur soutien, son esprit le rationalisait. Et en même temps… Il était encore honteux. Et ça pesait sur sa conscience. Il prit une grande respiration et lui sourit. Se détendant devant sa touche d’humour. Il eut même un petit rire à sa remarque.

Quand il s’était habitué à la petite présence d’Iahmes pendant sa conduite, elle partit. Il tournait les yeux vers lui en l’entendant soupirer. Il regrettait déjà ce qui lui avait pesé une dizaine de secondes avants. Il était, sans aucun doute, plein de contradictions. Il sentait que ça n’avait pas été aussi paradisiaque pour lui l’Égypte. Son esprit était en alerte se concentrant autant sur la discussion que sur la route.

« - Hm… Généralement un bon retour à la maison, beaucoup de paperasse. Seth était plutôt enthousiaste et ça m’a beaucoup aidé pour une fois. Mais il semblerait que certains de mes amis m’en aient un peu voulu aussi. »


Il sentait que son rire n’était pas vraiment joyeux. Il était désolé pour lui. Ça avait du être dur, quand on quitte un pays et ses habitants, ceux-là évoluent sans vous et peuvent devenir des inconnus si facilement. Ça lui arrivait souvent de vouloir être en présence de tous ses amis en même temps, savoir tous les ragots, être à la page. Mais il s’était vite fait une raison, ce n’était pas si enviable que ça d’être dans toutes les histoires. Il n’était plus un adolescent maintenant.

Ça l’étonnait que Seth soit enthousiaste, il n’arrivait pas vraiment à se faire une image mentale de la Divinité. Peut-être qu’Anubis aussi voudrait retourner en Egypte ? « Vraiment ? ». Ben ce n’était pas son pays d’origine ? « Le monde est déprimant partout ! Et si les gens me détestent là-bas !? Non non non vaux mieux l’ignorance à la haine ! C’est beaucoup mieux ! ». Il sentait que c’était un sujet sensible. Il l’ignora parce qu’il savait que le chacal était en train de monologuer sur les risques que ça encourait d’y aller. Bon, très bien, c’est noté : Ne pas aller en Égypte. « Mais en même temps… Peut-être que des gens m’aiment bien... ». Donc... on change de note : on peut y aller. Wilhem se sentait vraiment responsable d’un enfant en mal d’affection parfois. « Et si on décide de te tuer parce que je suis ton dieu !? »


« - En tout cas, ma thèse est bouclée, mes années d’études aussi. Je pense être libéré d’un bon poids à présent. Par contre je ne souhaite à personne 4 mois d’administration ! »


Wilhem était content de la diversion. Ça commençait à devenir complexe de conduire en essayant de résonner le petit dieu. Il était content pour Iahmes. Une bonne chose de faite ! Il pouvait passer à autre chose. Enfin… C’était quoi le but d’Iahmes au fait ? « Ça, je sais ! Professeur ! Mais du coup, on va y aller quand ? » « On parle toujours d’Egypte ? » « Bien sûr ! Tu pensais à quoi ? ». Le premier degré d’Anubis le faisait toujours rire. Il était sûr qu’il pouvait le faire marcher pendant très longtemps. « Ben au Canada ? » « Quoi !? Mais il fait super froid... » « Rooh tout de suite… Attends, tu ressens le froid ? » « Oui ! Non… Enfin » Mouais, pas clair cette histoire. Toute façon tous les grands discours du Directeur étaient du même acabit. Quel était l’intérêt de se faire posséder au juste ? A part… Pour les Dieux ? Non mais pour eux !? Coincé dans des corps ça n’avait pas l’air ultra fun. « On va aller en Egypte alors ? » Oui pourquoi pas ? Il était sûr que ce serait une bonne idée.

« - L’endroit est devenu cependant assez dangereux, il y a beaucoup de soucis politiques et sociaux. Il faudra que je te fasse visiter, il y a de très beaux paysages et des gens adorables malgré tout. »


« Autant pour moi. N’y allons pas. » Wilhem se mit à rire à son volant de bon cœur. Il eut du mal à tenir correctement son volant et fixer la route. C’était beau comment était fait les choses, Iahmes se proposait de faire le guide touristique juste après avoir décrit les problèmes au point de faire fuir Anubis. Il se calma après un moment et essuyait les larmes aux coins de ses yeux. Il était content au moins qu’Iahmes ne soit plus en danger. Il connaissait vite fait les problèmes et avaient un peu lu les informations. Il s’intéresse beaucoup à la politique, mais celle de son pays d’origine. L’Égypte était un terrain qu’il ne connaissait pas du tout et il n’avait vraiment pas tout compris.

« - C’est bizarre pourtant… je ne pensait pas dire ça un jour, mais je me sens mieux ici. Je suis content d’être revenu, de te revoir, Wilhem. »


Il ne s’y attendait pas à celle-là. C’était si franc et plein d’émotion. Il en restait coi. Il rougissait même sur le bout de ses oreilles. Il n’était pas du genre à exprimer verbalement ses choses et il savait qu’Iahmes n’était pas plus habitué que lui de le faire. Alors l’entendre, que leur complicité est réciproque, ça donnait du baume au cœur. Il se sentait tout léger et son ventre papillonnait de plaisir. Il lui souriait tout attendris par la confession. Il ne pouvait pas se permettre de répondre par l’humour cette fois. Par respect pour Iahmes, il l’aimait trop pour ne pas passer outre sa gêne. Et il l’était ; gêné, il ne se sentait vraiment pas à son aise malgré qu’il était extatique. L’euphorie l’aidait à être aussi sincère :

« -  Tu m’as aussi manqué… ça fait du bien de te voir de retour  »


Il se racla la gorge très embarrassé, essayant de se concentrer sur la route comme tout à l’heure. Mais il était vraiment de plus en plus rouge. « Pourquoi tu te sens si gêné ? Tu ne prends pas autant de pincettes quand c’est moi pourtant... ». Le blond tournait le volant en s’imaginant dire à Anubis à quel point il l’adorait. Il eut des frissons d’effrois. Buuuurk… « Oui, non. J’ai rien dit... ». Il observait la route en essayant de faire comme s’il n’avait jamais eut cette pensée de sa vie. Il remarqua que la route n’était pas celle habituelle. Merde… Il s’était trompé de sortie ?« Est ce que tu pourrais retourner au plus profond de ma tête s’il te plaît, j’ai vraiment du mal à conduire... » Il entendit un dernier soupir avant d’avoir le silence total. Ouf, enfin. Il vira au prochain rond point pour reprendre la route retour en lançant un regard désolé à Iahmes.

« - J’me suis gourré quand Anubis me parlait… »


Normalement, il aurait réussi à conduire sans mal et à faire la discussion à Anubis. Mais là, il y avait l’élément « Professeur » en plus dans cette voiture. Ça faisait une vie en plus sous sa responsabilité déjà. Il devait se l’avouer, Iahmes pouvait être aussi perturbant que le dieu. Perturbant vu que ça faisait longtemps qu’ils ne s’étaient pas vue en vrai. Perturbant aussi, parce qu’il avait une emprise sur sa vie et il ne comprenait absolument pas comment c’était possible. Était-ce une bonne ou mauvaise chose ? Il ne saurait pas le dire…

« - Tu dois avoir hâte de retrouver ton lit ! Il était quelle heure quand tu as pris l’avion ?  »


To be continued...


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